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Suivi de la politique de sécurité

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La situation sécuritaire en Europe est devenue plus instable, plus confuse et plus imprévisible. Les forces critiques à l’égard de l’armée tentent d’exploiter la situation et de diffuser des fakenews, par exemple pour critiquer l’augmentation prévue des dépenses de l’armée. Il est donc d’autant plus important de garder la tête froide et de ne pas perdre de vue les différents thèmes de la politique de sécurité dans ce contexte changeant :

Initiative Stop F-35

Toutes les annonces concernant la date à laquelle le PS, les Verts et le GSsA déposeraient leur initiative sont restées sans résultat. La date de dépôt de l’initiative Stop-F-35 est inconnue. Les initiateurs montrent ainsi leurs véritables intentions : bien que la Suisse ait déjà donné son accord pour l’acquisition d’avions de combat, ils ont voulu dès le début abuser des acquis démocratiques pour retarder l’acquisition et désorganiser ainsi la planification de l’armée. S’il s’agissait vraiment pour les initiateurs d’une décision sur le type, ils auraient déposé leur initiative après quelques semaines, comme ils l’avaient déjà fait en 1992.

Le F-35 devient le standard européen

Outre la Suisse, la Finlande, l’Allemagne, la Pologne, la Norvège, le Danemark, la Grande-Bretagne, l’Italie, la Belgique et les Pays-Bas misent sur le jet américain. A la fin du sommet de l’OTAN, le chef du gouvernement grec, Kyriakos Mitsotakis, a révélé son intention d’acheter également le F-35. La République tchèque a également transmis une nouvelle demande d’achat pour le F-35. Les arguments contre la décision d’achat sont donc définitivement balayés.

La Suisse s’équipe également

La Suisse tire les enseignements de la guerre en Ukraine : le 2 juin 2022, le Conseil des États a décidé d’augmenter les dépenses de l’armée à un pour cent du PIB au plus tard en 2030. Cette décision doit encore être confirmée par le Conseil national. On sait d’ores et déjà pour quoi et quand cet argent sera dépensé :

Pour l’année 2023 :

  • Armes guidées pour le système de défense antiaérienne : 400 millions de francs.
  • Véhicules à roues protégés pour les sapeurs de chars : 200 millions.
  • Munitions supplémentaires pour augmenter la capacité à durer : 200 millions.
  • Fusils d’assaut et mitrailleuses supplémentaires : 30 millions.

Pour 2024 :

  • Remplacement des véhicules de commandement de plus de 60 ans : 260 millions.
  • Comblement de la lacune de capacité de la défense antichar par des missiles sol-sol : 200 millions.
  • Crédit supplémentaire pour la plate-forme de numérisation du centre de calcul du DDPS : 130 millions.
  • Radar passif de surveillance aérienne pour densifier l’image de la situation aérienne : 120 millions.
  • Maintien de la valeur des avions Pilatus PC-7 Turbo Trainer : 60 millions.
  • Solutions de cryptage uniformisées : 50 millions.
  • Gestion standardisée des identités numériques : 40 millions.
  • Crédit supplémentaire pour les systèmes de communication du système de radiocommunication aérienne au sol : 20 millions.
  • Mini-drones : 20 millions.

Pour 2025 : 

  • Prolongation de la durée d’utilisation des chars de combat Leopard, acquisition d’un radar partiellement mobile de plus grande portée pour la surveillance de l’espace aérien moyen et supérieur, une nouvelle tranche de véhicules de commandement protégés et d’autres mini-drones.

Pour 2026/27 : 

  • Remplacement des obusiers blindés, renouvellement de la défense aérienne basée au sol, investissements dans des camions, la guerre électronique et des véhicules porteurs de ponts d’appui pour les troupes du génie.